Bazas : après deux mois de coma, Patrice se réveille avec une idée de génie

« Cela fait partie des choses bizarres de la vie. » Patrice esquisse un léger sourire. De sa main droite, il met en marche un vieux poste TSF. Quelques seconde plus tard, l’objet, qui avait été jusqu’alors oublié dans un grenier, délivre ses premières notes de musique.

Quelques mois plus tôt, cette antiquité délicieusement vintage prenait la poussière.

Aujourd’hui, après être passée dans l’atelier de Patrice, elle est une devenue une enceinte Bluetooth. Et le bricoleur en a fait son fond de commerce. Il a installé sa boutique, Au pays des Merveilles, dans la rue Mercadilh, à Bazas (Gironde). « L’idée de redonner vie à un objet mort me plaisait beaucoup, confie l’intéressé. Aujourd’hui, le Bluetooth est à la portée de tout le monde grâce aux téléphones. C’est très simple d’utilisation. »

Comment a-t-il eu cette idée ? La réponse peut en surprendre plus d’un…

Lui qui tenait une crêperie à Coutras change complètement de métier… Depuis, Patrice a bien progressé et manie avec précision les différents outils qui lui sont nécessaires. Ceux qui en veulent la preuve n’ont qu’à pousser la porte de son commerce. C’est ici, sur d’imposantes étagères, qu’il entrepose ses réalisations. Et il y a de quoi donner le tournis.

Il transforme n’importe quel objet

Des vieux téléphones à cadran, des casques de mobylettes, un téléviseur de 1972, des projecteurs de cinéma… Entre ses mains, n’importe quel objet peut être transformé en enceinte.

« Une fois, une dame était très triste de voir que le tourne-disque de son papa décédé ne fonctionnait plus. Après quelques heures à l’atelier, je lui ai montré… Un grand sourire illuminait son visage. Elle était aux anges ! »

De quoi faire également le bonheur de Patrice, capable de transformer en enceinte Bluetooth les objets sur demande. Coût de l’opération : 120 euros.

Tout y passe ou presque… même les patins à roulettes des années 80. « Les gens peuvent m’amener directement un objet. Ensuite, je l’équipe, précise-t-il. Je nettoie, je désinfecte, je recycle ce qui peut être recyclé. Et, surtout, je fais tout pour conserver le maximum de pièces d’origine. » Pas question, pour lui, de dénaturer un objet.

Sur son établi, qu’il a installé dans l’arrière-boutique, le bricoleur passe des heures à manipuler, démonter, rénover, remonter… Un travail de fourmi qui lui procure, aujourd’hui, une immense satisfaction. « Pour chaque objet, il faut entre une et quatre heures, avoue-t-il. Mais moi, je ne vois pas le temps passer. Je m’éclate ! »

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