ELLE s'invite chez Sarah Poniatowski au Cap-Ferret

Il n’y a pas de hasard : ce lieu qu’elle affectionne tant, sa maison constituée en réalité de quatre cabanes, comme un petit hameau, s’appelle le Paradis. Certes, bien que le jardin soit remarquable elle avoue ne pas avoir la main verte. C’est pourtant dans l’écrin d’une végétation omniprésente que l’on déambule pour atteindre la première cabane. Surprise. Dans la cuisine on retrouve Gilles Bensimon, grand photographe qui signe régulièrement les couvertures du magazine ELLE, venu en ami chez Sarah. Le talent attire le talent.

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Découverte de la cuisine de Sarah Poniatowski

La papesse du style chic et décontracté ne nous déçoit pas lorsqu’elle nous donne à voir une petite cuisine ouverte, bien exploitée, donnant sur un coin déjeuner à l’extérieur et sur le salon à l’intérieur. La vaisselle signée par la maîtresse des lieux est ici particulièrement bien mise en valeur. En vacances, Sarah aime y cuisiner. Il faut reconnaître que le Cap-Ferret offre d’excellents produits.

Les secrets d’une star de la déco

Lorsqu’on lui demande comment elle fait pour vieillir si bien sa réponse tombe sous le sens quand on connaît son travail : être la plus naturelle possible, faire attention aux choses mais jamais sophistiquée. Cette définition convient tellement à ses collections de mobilier comme aux différents chantiers de décoration signés par son cabinet d'architecture Maison Sarah Lavoine ! Bien se nourrir, faire du sport, marcher beaucoup, se dépenser. Sarah vient souvent dans son refuge du Cap-Ferret où elle a tant d’amis : « ça me calme, me repose ». Ici elle lit, écoute de la musique et adore s’occuper de l’entretien de sa maison.

Dans la cabane de Sarah

Dans sa cabane ne se trouve que SA chambre. « Je me suis fait plaisir ! ». A noter également : la salle de bains, qui est plus grande que la cuisine où l’on trouve douche ET baignoire : « mon péché mignon c’est le bain, je l’assume, je fais d’autres choses pour la planète mais le bain j’en ai besoin ». Bien peu de produits de beautés encombrent la pièce : bien qu’ambassadrice d’une marque beauté sa routine se veut simple et efficace. Elle n’a besoin que de deux petits flacons et de son parfum, depuis qu’elle a 15 ans, Mûre et Musc de l’Artisan Parfumeur. Détail qui nous rappelle la proximité de l’océan : une combinaison de surf… mais pas pour surfer. Elle l’utilise pour se baigner quand l’eau est froide.

Le nuancier d'un génie des couleurs

ELLE s'invite chez Sarah Poniatowski au Cap-Ferret

La décoratrice d’intérieur a naturellement pioché dans le nuancier qu’elle a créé avec la marque Ressource pour peindre l’intérieur comme l’extérieur des cabanes.

Dans la sienne on retrouve en tête de lit la couleur aubergine, très chaleureuse et cosy, mais aussi des nuances joyeuses comme la couleur du sable, évoquée par un jaune très pâle, qui contraste sur le mur opposé. Son conseil pour réussir ses propres associations chez soi : oser ! Faire des essais, en prenant un nuancier comme outil de travail puis s’amuser et se faire plaisir. Pour mémoire : le fameux bleu Sarah peut s’associer avec presque tout.

C’est ainsi que chacune de ses quatre cabanes, la sienne et celles destinées à ses trois enfants, a sa propre identité. Jaune, bordeaux, turquoise, rose… Son inspiration : le village aux maisons multicolores de Trancoso au Brésil.

La maisonnette de son fils Milo, peinte en noir, vert et blanc, se fond très bien dans la nature. A l’intérieur : encore de l’aubergine au plafond, du blanc sur les murs ainsi que des pochoirs peints au sol sur les parquets. Sobre mais efficace ! Et un brin sophistiqué cependant quand on découvre dans la salle de bains des carreaux de zellige turquoise sur fond bordeaux. Quant à la cabane de Yasmine plongée dans la nature et les mimosas, elle est rose et framboise.

Passons au spot chill du jardin. Un canapé d’extérieur couvert d’une avalanche de coussins aux teintes pop et ombré d’une pergola éphémère en cannisse est naturellement dédié aux couchers de soleil avec vue sur les dunes.Mais la business woman hyper active reconnaît ne pas s’y asseoir beaucoup. Pas étonnant alors que sa société, Maison Sarah Lavoine, toujours en développement, soit aujourd’hui mondialement connue.

De décoratrice à responsable de marque lifestyle

Si Sarah Poniatowski a commencé par l’architecture d’intérieur il y a un peu moins de vingt ans, sa marque n’a en réalité que sept ans. Elle y développe avec ses équipes dont Edouard Renevier qu’elle appelle en souriant « son Pierre Berger » une signature de lifestyle globale comprenant de la maroquinerie, du prêt à porter, de la beauté ou des maillots de bains avec la marque Eres par exemple. Parmi ses nombreuses actualités, elle a récemment terminé le chantier de l’hôtel Café de Paris à Biarritz et un autre simultanément à Bruxelles. Elle travaille également sur un projet autour des arts de la table. Ses derniers défis : réussir à toujours trouver les bons artisans pour ne faire que du Made in France ou Europe.

Ses conseils pour se lancer : « ça peut faire peur mais il faut oser dès qu’on a une bonne idée. ». Sarah ne connaît pas l’échec : pour elle, il permet de rebondir et de se relever.

Pour se remettre de ses doubles journées, comme toutes les femmes qui travaillent, avec les enfants à gérer, le bureau, la vie, Sarah lit beaucoup et cite volontiers "Just kids" de Patti Smith ou la "Ferme Africaine" de Karen Blixen, des femmes qui l’inspirent.

Laissons là cette working girl en vacances. La « fille à suivre de la déco », nous quitte par le passage secret du Paradis qui la mène au bout du jardin sur les dunes et les plages du Cap-Ferret.