Extension du certificat Covid: Au resto ou au fitness sans pass? Ce sera 100 francs d’amende Les décisions en bref

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Le Conseil fédéral serre la vis pour éviter la surcharge des hôpitaux. Les Cantons seront chargés de mener les contrôles nécessaires.

par
Yannick Weber

C’était attendu, c’est confirmé: dès lundi, il faudra un certificat Covid pour aller au restaurant et dans toute une série de manifestations sportives et culturelles. Du côté de la carotte, tous les lieux qui ne seront accessibles qu’avec le pass pourront lever les autres mesures sanitaires. C’en est donc fini de la distance entre les tables au resto ou de l’obligation de porter un masque quand on se lève ou dans les salles de concert.

Mais, de l’autre côté, pour faire respecter la mesure, le Conseil fédéral a dégainé la menace du bâton: des amendes sont prévues pour le non-respect de ces règles. «Naturellement», les personnes sans certificat qui consomment sur des terrasses pourront entrer dans les établissements pour aller aux toilettes, en portant un masque.

À noter que l’obligation n’est valable que dès l’âge de 16 ans et est, pour l’instant, limitée dans le temps jusqu’au 24 janvier 2022. Elle pourrait être levée plus tôt si la situation le permet.

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Jusqu’à 10’000 francs

Pour un client assis dans un restaurant sans certificat, ce sera 100 francs d’amende. Pour les restaurateurs ou les organisateurs d’événements, une amende allant jusqu’à 10’000 francs est également possible. Et sur ces derniers pèsera aussi le spectre d’une fermeture imposée par les autorités. «Ce sera aux Cantons de mener ces contrôles», a précisé Alain Berset lors de la conférence de presse qui s’est tenue mercredi après-midi.

À son côté, Guy Parmelin a assumé un certain tour de vis, tout en réfutant la création d’une «société à deux vitesses». «Les personnes non-vaccinées pourront toujours accéder à tous ces lieux en passant des tests, mais ils devront en supporter le coût dès le 1er octobre», a-t-il rappelé.

Trop de gens non-immunisés

Pour sa part, Alain Berset a insisté sur ce chiffre: il y a plus de 3 millions de personnes non-immunisées en Suisse. Pour éviter la surcharge des hôpitaux, ce durcissement était nécessaire, d’autant «qu’il faudra deux à trois semaines pour que la mesure déploie ses effets».

N’est-il pas alors risqué de permettre la levée des mesures sanitaires dans les lieux concernés par le certificat, sachant qu’il peut arriver que des vaccinés transmettent le virus? «Le risque zéro n’existe pas», a rappelé Alain Berset, notant néanmoins que les personnes vaccinées ont des risques de transmission qui sont largement réduits par rapport à celles qui ne le sont pas.