Fermeture de la Clinique médicale Memphré: la communauté se mobilise Le Reflet du Lac

SANTÉ. Un comité spécial s’est mis en branle en réaction à la fermeture annoncée de la Clinique médicale Memphré qui, faute de médecins, cessera ses activités en mars prochain (voir autre texte).

Ce comité, formé à l’initiative de la Fondation de l’hôpital de Memphrémagog, réunit plusieurs partenaires du milieu de la santé, soit le CIUSSS de l’Estrie – CHUS, des médecins, des pharmaciens, des ambulanciers, le député d’Orford Gilles Bélanger et le comité de vigie de l’hôpital Memphrémagog.

Une première rencontre s’est d’ailleurs tenue le 15 octobre dernier. «La fermeture annoncée de la clinique amènera environ 8000 personnes de la région à devoir se tourner vers le guichet unique pour avoir un médecin de famille, affirme la directrice générale de la Fondation, Pascale Gingras. Il n’y aura pas de solution miracle, mais on pense qu’en réunissant les acteurs-clés du milieu, il sera possible de trouver des façons pour permettre aux médecins de faire davantage de prise en charge.»

La directrice soutient qu’une quinzaine de patients «orphelins» ont accès quotidiennement au service sans-rendez de l’autre clinique magogoise, soit la Clinique du Lac. Pour répondre aux besoins, il faudrait doubler ce chiffre à son avis. «Si nous avions une trentaine de disponibilités au sans rendez-vous, ce serait suffisant pour permettre aux cas non urgents, soit les T4 et T5, d’être pris en charge sans devoir se rendre à l’urgence et de surcharger le système inutilement. Il faut trouver une façon d’aller chercher ce manque à gagner», explique-t-elle.

Fermeture de la Clinique médicale Memphré: la communauté se mobilise Le Reflet du Lac

Malgré l’ampleur du défi et le fait que le manque de médecins de famille est un problème criant partout au Québec, Pascale Gingras demeure optimiste pour la suite des choses. «Il y a un sentiment d’appartenance très fort dans la région sur tous les enjeux qui touchent la santé et l’hôpital. Et c’est loin d’être la même chose ailleurs dans la province. Cet esprit de communauté et le désir de trouver des solutions, tous ensemble, sont vraiment une force quand il y a des enjeux de la sorte», souligne la gestionnaire.

Notons que le comité spécial se rencontrera de nouveau à la fin octobre.