Amen: l'inconfort de l'indifférence

Costa-Gavras
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Gilles Carignan
Le Soleil
MONTRÉAL — Quarante ans de cinéma, 15 longs métrages. Costa-Gavras n'est sans doute pas le plus prolifique des metteurs en scène, mais quand il se commet, le plus souvent, il y a loin de l'indifférence. Ses films, tout en collectionnant les récompenses les plus prestigieuses — Oscar du meilleur film étranger en 1969 avec Z, Palme d'or à Cannes en 1981 avec Missing, Ours d'or à Berlin en 1989 avec Music Box —, ont l'intérêt de soulever des débats. Son plus récent ne fait pas exception. Depuis son lancement en février au Festival de Berlin, Amen suscite toutes sortes de réactions. Son affiche provocante, signée Oliviero Toscani, l'homme derrière plusieurs campagnes-chocs de Benetton, l'a même entraîné dans l'arène juridique en France. On ne s'attaque pas impunément à une institution comme le Vatican. Surtout quand on aborde ses liens, ambigus, avec le régime nazi.

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