Et si on laissait tomber le soutif en 2022 ?

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"Il paraît qu'elle en dit long sur moi, ma poitrine. Il paraît qu'il vaut mieux en avoir une grosse, pour plaire aux garçons. Il paraît qu'on s'en fiche, qu'elle plaise ou non aux femmes. Il paraît qu'elle doit être grosse, mais pas trop, sinon c'est vulgaire. Il paraît que si on m'insulte, c'est ma faute parce qu'on la voyait trop."

Dès les premières lignes de No Bra, Ce que ma poitrine dit de moi (ed. Flammarion), Gala Avanzi frappe fort. Avec une triste justesse, elle énumère les nombreuses injonctions que les personnes dotées d'une poitrine dite féminine subissent. L'hypersexualisation, le sexisme, la diabolisation d'une partie de nos corps que la société nous encourage vivement - pour ne pas dire "ordonne" - à dissimuler derrière un sous-vêtement souvent oppressant. Et ce, depuis (presque) la nuit des temps.

Et si on laissait tomber le soutif en 2022 ?

En mêlant son vécu à l'histoire et à des études scientifiques, l'autrice décortique comment s'en affranchir incarne un "geste militant", "une arme pour dénoncer le sexisme ordinaire, la culture du viol" et les diktats étouffants, sans jamais en créer de nouveaux.

Lors d'un long échange par téléphone, elle nous raconte plus encore sa démarche, et insiste sur un point essentiel : l'importance, pour elle, que les femmes aient le contrôle sur leurs seins, quel que soit leur choix. En 2022, en tout cas, le nôtre est fait : no more bra.