La casse de Fléac assaillie par les visiteurs !

"Tout le monde est content", résume Janine Dogimont. Depuis la parution dans CL la semaine passée de l’article dédié à la casse qu’elle tient à Fléac avec son mari Michel depuis plus de cinquante ans, elle doit faire face à un afflux inhabituel de visiteurs. "Pendant trois jours, le téléphone a sonné sans arrêt, s’amuse-t-elle. On a rendu service à quelques-uns. Mais beaucoup appellent pour trouver le mouton à cinq pattes et nous, on n’a que des moutons à quatre pattes…"

Elle a notamment reçu un coup de fil de Genève, un soir vers 21 heures. "Il cherchait une vieille R8 à retaper. Je ne sais pas s’il rappellera." Elle ajoute: "Il y en a pas mal qui cherchent des pièces de 2CV ou de 4CV. On n’en a plus. C’est difficile de les satisfaire, on a arrêté de rentrer des voitures il y a 11 ans. Le stock s’épuise."

Michel Dogimont et sa femme ont également été sollicités par France 3 et TF1 pour des reportages. "On a aussi reçu un monsieur pour La vie de l’auto, un magazine spécialisé. Il a pris ses photos, il va faire un article."

La casse de Fléac assaillie par les visiteurs !

CL a également amené pas mal de promeneurs. "Ils sont venus voir ce qui reste, faire des photos, se balader." Elle rassure les amateurs de vieilles voitures: "Il y a encore du potentiel."

Sur le site de CL, quelques internautes se sont inquiétés du devenir d’un site qu’ils pensent pollué. Janine Dogimont tranquillise: "Nous respectons les normes de dépollution. Il y a déjà eu des contrôles de la terre, ils n’ont rien trouvé."

"On n’est pas pressés"

Quand il a fallu traiter le parc, Michel Dogimont a passé près d’un an à enlever de chaque voiture tous les fluides susceptibles de couler, liquide de frein, restes de carburant ou huile. Janine ajoute: "Mon mari a pris l’habitude de déplacer les voitures de temps en temps pour nettoyer dessous, enlever les ronces, les herbes." Les moutons – à quatre pattes – et les poules font le reste pour tenir le site en bon état. Et s’il faut dépolluer, "c’est bien nous qui allons payer, pas le voisin", rétorque-t-elle aux grincheux.

Elle glisse: "Il y a plein de gens qui nous appellent pour nous dire qu’il ne faut pas fermer. Ils sont gentils, mais on fait comment, nous?" La fermeture n’est quand même pas pour tout de suite. Le couple se donne le temps de liquider tranquillement le stock. "On attend la Sirmet pour enlever un tas de carcasses. De toute façon, on n’est pas pressés."