Les frères Dardenne reçoivent le prix de la mise en scène pour Le Jeune Ahmed à Cannes

Pour le long-métrage Le Jeune Adhmed, Jean-Pierre et Luc Dardenne viennent d’être couronnés, samedi soir lors de la cérémonie de clôture, par le prestigieux prix de la mise en scène du Festival de Cannes. Ils l’ont reçu des mains de l’acteur américano-danois Viggo Mortensen.

Les deux frères, qui ont voulu filmer dans Le Jeune Ahmed «un appel à la vie, à la différence, qui est aussi la vocation du cinéma», ont déjà reçu par le passé la palme d’or pour L’Enfant, en 2005, une seconde palme d’or pour Rosetta, en 1999 et le grand prix du festival de Cannes pour Le Gamin au vélo en 2011. Les frères Dardenne obtiennent cette année leur quatrième récompense cannoise, toutes catégories confondues.

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Le long-métrage fait le saisissant portrait d’un jeune musulman (Idir Ben Addi) d’une dizaine d’années, en proie à l’influence d’un imam extrémiste, qui s’ingénie à le faire tomber dans les rets de l’islamisme. Sa famille est inquiète, ses professeurs aussi. Ahmed lui-même est partagé entre ce Dieu qui ne fait qu’exiger de lui et la douce jeunesse des enfants de son âge. Le portrait est saisissant. Le film est dans les salles françaises depuis le 22 mai dernier.

● Bande-annonce du Jeune Ahmed des frères Dardenne

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Présidé par le réalisateur Alejandro González Iñárritu, le jury de cette 72e édition était composé de l’actrice Elle Fanning, des réalisatrices Maimouna N’Diaye, Kelly Reichardt, Alice Rohrwacher, du dessinateur Enki Bilal et des réalisateurs Robin Campillo, Yorgos Lanthimos et Pawel Pawlikowski.

L’an passé, Cold War , de Pawel Pawlikowsk, avait reçu le prix de la mise en scène. Envoûtant, son film est une fresque amoureuse dans le Paris bohème des années 1950. Les frères Cohen, palme d’or en 1991 pour Barton Fink, absents du festival cette année, sont recordmen dans la catégorie «mise en scène»: ils avaient raflé le prix en 1991 (Barton Fink), 1996 (Fargo) et 2001 (The Barber). Malgré leurs quatre récompenses respectives, les fratries Cohen et Dardenne font moins que le réalisateur britannique Ken Loach, qui en cumule cinq à lui tout seul, dont deux palmes d’or.