J’ai bien compris que votre compagnon avait discuté avec son fils. Mais de quoi et comment lui a-t-il parlé ? A 11 ans, il semble que cet enfant commence sa puberté chargée d’interrogations et qu’il va chercher des réponses là où les ados de notre époque vont les trouver, c’est-à-dire sur le Net.
Seulement, c’est n’importe quoi et, le plus souvent, il s’agit d’une vision de la pornographie qui peut avoir un effet nocif, banaliser et suggérer des comportements comme ceux que votre beau-fils manifeste. Il faut être attentif à ne pas le culpabiliser. Il est important de lui expliquer qu’en général, ce que l’on voit sur ces sites, ce n’est pas la vraie vie mais des systèmes marchands qui enregistrent les identités de ceux qui les utilisent, afin de les inciter à voir de plus en plus de vidéos et d’images par ce biais.
Le gouvernement a lancé une plate-forme gratuite, jeprotegemonenfant.gouv.fr*, réservée à tous les parents démunis face à l’exposition de leurs enfants, dès l’âge de 6 ans, à la pornographie en ligne. Allez-y, vous y trouverez des réponses sur comment agir.
Mais il faut surtout dédramatiser et être disponible. D’autant que cet accès est de plus en plus facile. On sait qu’à 12 ans, près d’un enfant sur trois a déjà été exposé à la pornographie avec des conséquences qui, bien souvent, ne sont pas neutres sur sa sexualité en construction, et en particulier sur la banalisation de l’acte sexuel. Un phénomène souvent ignoré des parents.
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* service-public.fr/particuliers/actualites/A14657.